La définition du Total Cost Ownership
Les dirigeants d’entreprise sont toujours en quête d’une approche qui leur permet de mieux gérer les dépenses et d’éviter les gaspillages ainsi que les erreurs d’investissement. Parmi les meilleures techniques, on distingue le « Total Cost Ownership » ou le TCO.
Table des matières
Le TCO
Définition du TCO
Étymologiquement, l’abréviation TCO vient du terme anglais « Total Cost of Ownership », ce qui signifie « coût total d’acquisition ou de possession » en français. Autrement dit, il s’agit d’une méthode de calcul qui vise à déterminer l’ensemble des coûts réels (outre du prix d’achat) d’un produit ou d’une prestation de service auprès d’un fournisseur. Cette méthode tient compte des coûts directs et des coûts indirects, ou coûts cachés).
Bon à savoir : les coûts indirects désignent l’ensemble des dépenses qui sont généralement liées à l’entretien, à la maintenance, et à l’utilisation du produit. Sans oublier les accessoires nécessaires.
En d’autres termes, le Total Cost Ownership désigne le coût global d’un produit, d’un bien, ou d’un service pendant tout son cycle de vie. De l’humble avis de Bill Kirwin, un analyste chez « Gartner » (qui est à l’origine de cette notion), la définition du TCO correspond au coût total : d’acquisition, de gestion, d’utilisation, et de retrait d’un actif sur l’ensemble de sa durée de vie.
Origine du TCO
Selon certains experts, il parait que l’origine du concept de TCO date du 17e siècle, plus précisément durant le règne de Napoléon. Si l’on se base sur la même affirmation, ce sont les ingénieurs de guerre (de cette époque) qui s’avèrent être les premiers utilisateurs du Total Cost Ownership. Ils s’en servaient pour faire une évaluation de la rentabilité et de l’efficience de leurs canons. Pour cela, ils ont dû analyser les coûts directs (la conception, les achats de matériaux, etc.) et les coûts indirects (les éventuelles réparations et entretiens nécessaires durant leur durée de vie, etc.).
Malgré les incertitudes sur cette affirmation, ce qui est sûr c’est que le TCO (Total Cost Ownership) a été repris et formalisé par le Ministère de la Défense des États-Unis dans les années 90. Leur but en mettant en place le TCO est d’évaluer l’ensemble des coûts relatifs au programme de défense. Et bien sûr, cela a porté ses fruits : une norme militaire a été publiée à la fin des années 90. Par la suite, les sociétés industrielles et certaines entreprises ont fini par adopter aussi cette méthode. Leur visée principale est d’améliorer leur rentabilité par le biais du TCO. Les industries utilisaient alors cette approche pour faire le calcul des coûts de leur production de manière juste et précise. Ce qui leur permet de déterminer les marges et les prix de vente.
Quelle est la différence entre le TCO et le TVO ?
Depuis plus d’une quinzaine d’années, Gartner a également mis en place une nouvelle méthodologie appelée le « Total Value of Ownership » ou le TVO. Littéralement, cela signifie « Valeur totale de Possesion » en français. Il s’agit en effet d’un modèle de calcul qui est semblable au TCO, mais qui est utilisé pour aller encore plus loin.
Rappelons que le Total Cost of Ownership ou le TCO représente une approche économique permettant de prendre en considération tous les coûts d’un produit hormis le prix d’achat. Contrairement à ce dernier, le TVO désigne une méthode de calcul qui inclut non seulement les critères principaux (dépenses, coûts directs, indirects, etc.), mais également tous les bénéfices (additionnels et non monétaires). Pour ce faire, le Total Value of Ownership prend en considération d’autres critères tels que les retours bénéfiques d’un achat, le contrôle des risques, la croissance et la durabilité de l’entreprise.
Quels sont les atouts du Total Cost Ownership ?
Ce n’est pas pour rien que le TCO compte parmi les meilleures stratégies de création de valeur et de maximisation de performances financières. En effet, l’utilisation de cette méthode offre de nombreux avantages.
Tout d’abord, il ne faut pas oublier que le Total Cost Ownership désigne un outil de pilotage permettant de déterminer le coût réel d’un service ou d’un bien le long de son cycle de vie. Grâce à celui-ci, il est possible d’améliorer la gestion des dépenses et de maîtriser les coûts directs et les coûts indirects. Par la même occasion, cette méthode de calcul vous évite les gaspillages, les erreurs de production et la surquantité.
En outre, le TCO offre également la possibilité de faire une évaluation du ROI (« Return on Investment » ou « Retour sur investissement » en français) et du ROTI (« Return on Time Investment », ce qui veut dire « Retour sur le temps investi » en français).
Il représente également un argument solide et convaincant pour négocier avec les fournisseurs. Hormis cela, le TCO peut vous aider à prendre la meilleure décision en ce qui concerne les opérations d’Outsourcing, ou d’internalisation. L’usage de cette technique économique permet aussi d’améliorer la performance financière de son entreprise, et ce, à long terme.
D’ailleurs, le fait d’intégrer cette approche économique à son processus d’approvisionnement permet aux services d’achats d’obtenir une visibilité plus large sur leurs dépenses et cela, sur le long terme. En sus, le Total Cost Ownership offre également la possibilité de définir préalablement les marges et les prix de vente de manière plus judicieuse.
Il importe de savoir que : si les coûts totaux d’acquisition connaissent une réduction, cela représente un grand avantage pour les entrepreneurs. C’est un levier stratégique très apprécié par les décideurs d’achats afin de favoriser la création de la valeur.
Le Total Cost Ownership : comment le calculer ?
Avant tout, il faut préciser que le modèle de calcul du TCO n’est pas fixe. C’est-à-dire qu’il existe de diverses manières de procéder. En réalité, celui-ci varie en fonction du type de produit ou de service en question (cela peut être des flottes automobiles, ou même des solutions informatiques). Le meilleur moyen de déterminer le Total Cost of Ownership (ou TCO), de manière pertinente et efficace, est de prendre en considération les spécificités de chaque produit.
De manière générale, il faut inclure ces 8 éléments pour mieux calculer le Coût Total d’Acquisition d’un service ou d’un produit :
- Le prix de l’achat : c’est le prix de revient et la marge du fournisseur
- Le coût induit : cela implique les frais de transport, d’emballage, de douane, etc.
- Le prix d’acquisition : il s’agit du salaire des équipes d’achats, de l’usage des outils « e-procurement », etc.
- Le coût de possession : cela concerne le coût de dépréciation, et la gestion des stocks.
- Le prix de maintenance : ce sont les réparations, les entretiens, ainsi que les pièces détachées.
- Le coût d’utilisation : cela implique la valeur d’usage, l’exploitation, les carburants, la formation des utilisateurs, la consommation d’énergie, etc.
- Le coût de non-qualité : il s’agit du non-respect des délais, et du traitement de la non-conformité.
- Le prix de retrait : cela concerne la revente, le recyclage, et la destruction.