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Valeur ajoutée : c’est quoi ?

Le 19 juillet 2021
Calcul valeur ajoutée

La richesse produite lors d’un processus de production correspond à la valeur ajoutée de l’entreprise.

Quelle est la définition de la valeur ajoutée ?

Nous pouvons définir la valeur ajoutée comme étant un indicateur permettant de mesurer la richesse brute créer par une entreprise sur une période ou l’accroissement de valeur réalisée du fait de ses activités. La valeur ajoutée concerne plus les entreprises ayant une activité de production ou de transformation.

Cette valeur ajoutée ou le solde de production va aussi permettre le calcul de l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) de l’entreprise en retranchant de ce capital toutes rémunérations des agents économiques ayant participé à la production à l’entreprise : les salariés (salaires), les administrations publiques (impôts, taxes, cotisations sociales), les apporteurs de capitaux (banques et actionnaires).

Comment calculer la valeur ajoutée ?

Le calcul de la valeur ajoutée peut se faire de différentes façons.

  1. Soit à partir de la comptabilité de l’entreprise, à savoir, par l’état financier des comptes annuels ou des récapitulatifs de tous les comptes utilisés par l’entreprise (balance générale).VA = Somme des comptes de produits (classe 70, 71, 72) – Somme des comptes de charges (classe 60, 61, 62)
  2. Soit à partir de la marge commerciale, une simple formule de soustraction entre le chiffre d’affaires (CA) et les consommations intermédiaires.VA = CA – consommation intermédiaire

Pourquoi calculer cette valeur ajoutée en utilisant ces formules ? Il est sans doute justifié de penser que la richesse produite par l’entreprise est mesurable à partir du chiffre d’affaires (par chaque unité de production). Le problème avec cette démarche est que les consommations intermédiaires pour la production seront comptées plusieurs fois. Il est alors impossible de révéler la vraie richesse produite.

  • Chiffre d’affaires : avant toute confusion, vous devez noter que la valeur ajoutée est une notion différente du chiffre d’affaires (CA) qui s’obtient en multipliant la quantité de produits vendus par son prix de vente (CA = quantités de produits vendus X prix de vente unitaire de chaque produit).
  • Consommations intermédiaires : ce sont ceux qui disparaissent et transformés dans l’activité de production. Une entreprise pour fabriquer de nouveaux services ou de nouveaux produits va utiliser des matières premières, des énergies et d’autres biens qui vont lui permettre de créer un nouveau produit.

Si nous prenons un exemple simple pour ce schéma, un boulanger produit 2000 baguettes par mois vendues à 1€ l’unité. Pour préparer ses baguettes, il a besoin :
– De la farine (lui coûtant 0,10 € par baguette)
– De la levure (0,05 € par baguette)
– Du sel (0,03 € par baguette)
– De l’eau (0,02 € par baguette)

Si nous faisons le calcul, la richesse produite par le boulanger donne un chiffre d’affaires de 2000 €. Ce chiffre correspond à la recette de sa boulangerie après avoir vendu ses produits. Et les ingrédients qu’il a utilisés pour fabriquer ses baguettes sont ici lesdites « consommations intermédiaires » pour un total de 400 €. Vous obtenez ici ce que nous appelons une valeur ajoutée brute de 1600 € puisque l’amortissement n’a pas encore été pris en compte.
En économie financière, cette valeur ajoutée brute est le fameux Produit Intérieur Brut (PIB), qui équivaut à la somme des richesses produites par les entreprises dans un pays.

Mais quel est cet amortissement ? L’amortissement c’est le fonds investi par l’entreprise correspondant à la prévisualisation de l’usure dans les biens d’équipements (machines, matériels utilisés pour la production) ou l’usure du capital. Une fois, cet amortissement déduit de la valeur ajoutée brute, vous aurez la valeur ajoutée nette de l’entreprise.

Vous devez cependant savoir que les salaires (main d’œuvre), l’usure des biens d’équipements, les machines, sont exclus des consommations intermédiaires, par contre la location de ces biens d’équipements, des terrains, des bureaux nécessaires à la production y est incluse.

Attention, prenez garde à ne pas confondre  » bénéfice  » et  » valeur ajoutée  » !

  • La valeur ajoutée est la richesse créée par l’entreprise solutionnant la rémunération des acteurs économiques participants à la production, dont les salariés, les banques et l’État.
  • Quant aux bénéfices ou profits, ils représentent ce qui reste à l’entreprise une fois la rémunération des acteurs économiques participants à la production soustraite. Vous pouvez aussi nommer ces bénéfices bruts comme étant l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE).

Les enjeux sur la répartition de la valeur ajoutée

Si nous faisons un petit récapitulatif des différentes valeurs ajoutées que nous venons de voir, nous avons la valeur ajoutée brute et la valeur ajoutée nette.
La valeur ajoutée brute est le résultat d’une déduction des chiffres d’affaires par les consommations intermédiaires, et la valeur ajoutée nette, la valeur ajoutée brute moins les amortissements.

C’est cette valeur ajoutée nette qui va être répartie entre tous les agents économiques ayant participé dans le processus de production de l’entreprise dont :

  • Les salariés pour la rémunération du facteur travail,
  • Les cotisations sociales, versées indirectement aux salariés, pour constituer les assurances maladie, le chômage, la retraite, etc.
  • L’État à travers les taxes et les impôts, car il a aussi contribué indirectement à la richesse de l’entreprise en ayant mis en place des infrastructures (routes, hôpitaux…) et des institutions
  • Les apporteurs de capitaux, les banques à travers les intérêts sur les prêts accordés à l’entreprise et les actionnaires pour leur participation à la création de l’entreprise recevront des dividendes.
  • L’entreprise elle-même qui encaissera un capital sous forme de réserve. Cet autofinancement va permettre à l’entreprise de développer ses activités.

Antoine B.

Consultant en entreprise, Antoine accompagne les dirigeants dans les prises de décisions stratégiques de leurs structures professionnelles. Il effectue entre autres des diagnostics internes, externes et met en place les stratégies les mieux adaptées pour garantir le bon développement des entreprises de ses clients. L’identification des forces, des faiblesses et des menaces compte parmi ses nombreuses missions.